Il est un bonheur inestimable de pouvoir voyager à travers la France à cheval, découvrir des paysages inédits et partager avec sa monture-amie ces moments uniques.
Introduction
Le but principal de mon travail, dans la première année, a été d’avoir une jument suffisamment musclée pour me porter sans dommages pour son dos et en laquelle j’avais suffisamment de confiance pour pouvoir partir en extérieur sans risques. Il est un bonheur inestimable de pouvoir voyager à travers la France à cheval, découvrir des paysages inédits et partager avec sa monture-amie ces moments uniques.
Quel mors?
En balade, avant qu’elle ne soit bien éduquée, surtout quand j’emmenais ma fille avec moi, je mettais le goyo aga droit avec passage de langue et avec gourmette. Aujourd’hui, je n’utilise plus que le goyo aga brisé sans gourmette (ce qui correspond à un mors “simple”, mais pas releveur comme le filet olive). Je suis toujours rênes longues et lever ma main sur des rênes longues suffit généralement quand par hasard elle n’a pas rétrogradé à la voix.
Attitude du cavalier en extérieur – Généralités
Avant de partir, il est nécessaire d’avoir établi les codes qui permettront de garder le contrôle en cas de problème. L’arrêt d’urgence en fait partie et une page spécifique lui a été dédiée. Le fait de lui avoir appris à gérer son équilibre seul et d’avoir établi les codes vocaux gérant les allures, grâce au travail en liberté, permettra de monter rênes longues en réunissant les conditions optimales pour le confort de tous.
L’un des points importants est de lui transmettre notre CALME.
Je recommande le livre de Klaus Ferdinand Hempfling, qui donne des exercices de respiration et de décontraction pour arriver zen devant son cheval.
De plus, il est important de savoir faire confiance à son cheval, la balade n’en sera que plus agréable pour lui et son cavalier. Il vaut mieux donc le laisser entièrement rênes longues, de façon à ce qu’il puisse utiliser le balancier de son encolure s’il trébuche et qu’il puisse analyser les situations. J’ai souvent entendu des cavaliers qui gardaient les rênes tendues pour pouvoir retenir leur monture en cas de chute…C’est une grave erreur, non seulement le cheval a beaucoup plus de mal à retrouver son équilibre sans son balancier, mais en récompense de n’être pas tombé, il se prend un grand coup dans les dents…Il ne faut pas s’étonner que certains se rebellent et essayent d’échapper à la main.C’est à lui de décider où il pose ses pieds (il est bien plus apte que nous pour cela et mieux placé de plus).
Partir seul en balade
Avant de partir seul, il est préférable d’avoir habitué le cheval à l’extérieur en partant à plusieurs reprises avec d’autres chevaux calmes et habitués. Au fur et à mesure, on le fera passer devant, cependant, il n’est pas judicieux de laisser un cheval toujours à la même place (soit devant soit derrière), car il faudra aussi l’habituer en groupe à rester dans le calme quelle que soit sa position. Une fois que le cheval est bien habitué à l’extérieur et à tous ses “pièges” (tracteurs, souches, vaches…), il est possible d’envisager de partir seul.
Les premières fois, il va chauffer, piler, reculer, se bloquer à un endroit particulier et essayer de revenir le plus vite possible dans l’endroit sécurisant qu’est l’écurie auprès de ses congénères.
Le jour où l’on décide de se lancer à partir seul doit être choisi avec attention, c’est à dire, qu’il faut réunir toutes les conditions optimales:
*pas de vent
*un bon soleil
*une bonne détente avant en liberté
*un jour où il est zen
*passer du temps avant avec lui pour favoriser le contact
*être zen soi-même (détendu, avoir suffisamment dormi, se relaxer, c’est nous qui avons la charge par notre calme de le rassurer)
si l’on a peur qu’il fasse l’andouille sur le bitume, déferrer, ainsi il ne glissera pas.
Le système, c’est que quand il fait demi tour, il faut le laisser aller dans son mouvement , mais au lieu de le laisser repartir vers l’écurie, il faut continuer son mouvement, ce qui fait qu’il fait un tour complet.
Puis lui redemander, il va refaire demi tour, sans se facher, idem etc…et il ne faut pas oublier de féliciter puisque on lui demande un tour complet et qu’il le fait.
Il ne faut surtout pas se laisser gagner par son stress. Donc rênes longues, pour ne pas qu’il se sente bloqué et qu’il puisse partir en avant (dans la direction qui nous intéresse) quand il en sera capable.
Donc, le faire tourner, rênes longues, calmement et à la fin du cercle, l’envoyer dans la direction souhaitée, si il bloque encore, refaire un cercle etc…même si il faut faire 10 cercles (assez serrés, quand même), toujours super calme, mais déterminé. Au bout d’un moment, il en aura assez et finira par avancer.
Conclusion, des voltes! Il ne faut pas s’attendre à devoir n’en faire qu’une, ce serait trop beau. Cela permet en tout cas de garder le mouvement en avant, de ne pas favoriser le blocage et de ne pas s’énerver.
Il doit y avoir d’autres moyens, mais celui-ci fonctionne.
Il vaut mieux éviter de faire demi-tour, s’arranger pour faire une boucle et rentrer par un autre chemin.
Il faut toujours le mettre face à ce qui lui fait peur. S’il fait demi-tour lui remettre la tête face à l’objet de ses craintes et ne lui demander d’avancer que quand ses oreilles se tournent vers le cavalier. Le laisser observer, analyser sans rien lui demander d’autres que de faire face. S’il tend l’encolure vers l’objet effrayant (le plastique qui vole au vent par exemple) lui laisser toute latitude pour identifier l’objet de ses craintes
Si la chose ne parait pas trop horrible, au bout d’un moment, il reportera son attention sur le cavalier qui devra le lui confirmer en le caressant de la voix.
Est-ce que descendre lorsque notre cheval chauffe et stresse est une bonne chose?
Cela ne pose pas de problème de descendre, s’il a confiance en son cavalier à pied, il ne fait peut-être pas le lien quand on est dessus. Donc, sans souci (si l’on est sûr de pouvoir remonter). Par contre il est intéressant de le faire passer à pied puis de repasser l’endroit délicat monté.
Galoper en balade
Pour les premiers galops, il est mieux de partir avec un autre cheval plus “cool”, de bien le détendre en carrière avant et de ne pas galoper dans une montée ce qui aurait plutôt tendance à l’exciter (les montées doivent se faire au pas; au galop, ça leur demande un effort, donc pour réussir à monter, ils accélèrent et le cavalier qui n’y tient pas, les bloque, comme ils sont gênés d’être bloqués, ils refusent la main… et patatra c’est la catastrophe).
Il est préférable au début d’éviter de galoper au retour (en direction des écuries), le cheval aura assez tendance à accélérer dans ce sens là.